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L’usage du concept d’« économie du savoir », ou d’« économie fondée sur
le savoir » a fait l’objet de nombreuses déclarations, de discours, de publications ou d’études depuis la décennie 1990. Force est de constater que ce
terme devient largement banalisé, mais aussi protéiforme et polysémique.
Cette note de travail se propose ainsi, dans une première partie, d’éclairer
et d’étayer ce concept, à travers une identification et une lecture de ces différents pôles : le savoir, les technologies numériques de l’intellect (TNI), et
les finances, le plus souvent insérés et concentrés au sein d’un espace territorial souvent qualifié d’économies d’agglomération intensives en connaissances. Une seconde partie enrichira cette perspective en mettant en exergue
les différentes combinaisons interactives entre ces pôles. Nous clôturerons
cette contribution, une fois n’est pas coutume, par une mise en perspective
allongée, qui soulignera les risques liés à la privatisation et à la marchandisation du savoir. Par ailleurs, de manière un peu paradoxale, on relèvera dès à
présent que l’économie du savoir se préoccupe très marginalement des questions attachées à l’apprentissage et à la formation des adultes, à l’exception
allusive des tenants du courant de l’économie fondée sur les connaissances.
Rappelons, pour fixer le cadre de cette note de travail, que ce nouveau
cycle « post-industriel », largement immatériel donc, se déploie à travers le

nouveau régime de croissance du capitalisme, entamé approximativement
dans le courant des années 1970. Cette dernière période est en effet caractérisée par une marchandisation fortement amplifiée des connaissances, une
croissance très sensible des activités de services, sur fond d’une financiarisation marquée de l’économie

Extrait de la thèse : AUTOUR DE « L’ÉCONOMIE DU SAVOIR » : SES COMPOSANTES, SES DYNAMIQUES ET SES ENJEUX. De Jean-pierre Bouchez

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